Originaire de Bollène dans le Vaucluse (84) et passionné de montagne depuis toujours, je voulais voir le monde et voyager autant que possible avant de rentrer dans la vie active et m’installer quelque part. C’est naturellement que je me suis orienté vers la restauration car cela me permettait de pouvoir trouver du travail à peu près partout, très rapidement et surtout faire énormément de rencontres. J’ai passé 10 ans de ma vie sur la route, sur tous les continents, sans avoir à me soucier de quoi que ce soit, à part décider de ma prochaine destination et combien de temps j’allais y rester. À chaque fois que je partais, c’était toujours le même rituel : je ramenais un petit film souvenir pour la famille et les copains.
Mon amour pour la photographie et la vidéo est né lors de ces voyages.
2006 : Une saison au ski ⛷️
Première camera DSLR : Nikon D7000. Capable de photographier et filmer en Full HD. Une révolution. C’était en 2010. Sur le trepied, un Glidetrack, un rail permettant de faire de joli pan. Desormais un bon stabilisateur permet de remplacer ce matériel pas très ergonomique.
Petit montage, grand succès
La vidéo était encore inaccessible à l’époque… Pour montrer une vidéo de vacances aux copains, il fallait qu’ils viennent à la maison – aujourd’hui, une publication Instagram est postée en 2 secondes, une vidéo Youtube est uploadée en 2 minutes, et un fichier WeTransfer est téléchargé en 30 secondes. Dès l’arrivée des premières plateformes vidéo, j’ai compris qu’il y avait un potentiel énorme dans ce secteur.
Alors dans mon sac, je commence à prendre l’habitude de glisser un Nikon 7000 et lors d’une saison à Isola 2000, je shoote mes premiers clichés, et tourne mes premières vidéos. Et je prends mon pied. À l’aube de mes 26 ans, je développe une nouvelle ambition : faire des films de ski.
Pendant cinq ans, je travaille comme manager de restaurant, entre Whistler, Melbourne, Londres et Rio de Janeiro. J’aime l’ambiance des restaurants, on y fait de belles rencontres, que ce soit parmis les clients ou même le staff. En parallèle de ça, je commence à réaliser de plus en plus de films, je suis à l’initiative de plusieurs projets photos/vidéo, et je profite de mon temps libre pour me perfectionner. Je fais énormément de street portrait (project Human of Shoreditch in London)pour peaufiner ma technique et ma polyvalence, et je réalise de nombreuses vidéos dans plein de domaines différents.
Je commence à faire des vidéos pour les stations de ski où je travaille, les prestations se multiplient et on commence à me demander des factures.
2014 : Mes débuts comme auto-entrepreneur 😨
Sur mon premiers gros contrat avec l’agence de voyage Evaneos. 3 semaines de voyage en Chine pour agrémenter leur page web faisant la promotion de cette destination.
Pendant l’année 2014, mon activité de vidéaste se développe peu à peu grâce au bouche à oreille, mais je continue de travailler en parallèle dans la restauration. C’est en 2015 que mon activité est assez stable pour m’y consacrer à temps plein. La station ISOLA 2000 devient mon premier client, et c’est grâce à eux que je saute dans le bain de l’entrepreneuriat. Non sans appréhension, mais je prends beaucoup de plaisir car je mêle mes deux passions : le ski et la vidéo.
Cette année 2015 sera très chargée et forte en apprentissages.
La théorie des 10000 heures… Avec cet adage bien en tête, je me mets en quête de la moindre mission, quitte à accepter des boulots gratuits.
Et puis là, tout s’enchaîne. Je fais mon premier voyage professionnel en Chine pour une agence de voyage sur-mesure et là c’est la révélation. Je passe trois semaines à faire le tour du pays, à capturer des images pour leur banque de données, et je suis payé pour ça. Le rêve !
En saison d’hiver, je passe la plupart de mon temps sur le snowpark d’Isola 2000 pour réaliser des vidéos avec des riders et faire la promotion du snowpark. Je dois l’avouer, je n’aurais jamais pu développer cette activité sans compter sur mon réseau, mes amis et ma famille, qui m’ont recommandé à un moment ou à un autre et qui ont eu confiance en moi. Mais ce qui fera vraiment la différence et me fera décoller, ce sont mes (très) nombreuses prestations de mariage.
Créateur de souvenirs sur les mariages 💍
Travailler sur des mariages m’a permis de rencontrer du monde, de peaufiner ma technique, et d’étoffer mon portfolio. Mon premier film de mariage avec un couple d’amis m’a permis de mettre le pied à l’étrier et d’enchainer sur une trentaine de films derrière.
Très bonne école pour progresser, travailler sur les mariages m’a exigé d’avoir une certaine rigueur, et une capacité d’adaptation sans faille : trouver la bonne lumière, être au bon endroit, savoir placer les gens pour avoir l’image souhaitée.
Toutes les petites graines que j’avais planté pendant ces dernières années commencent à germer, le bouche à oreille s’emballe et je peux enfin vivre de ma passion et me concentrer sur mon travail, sans la charge mentale de devoir trouver des clients.
Ma bande demo mariage.
Et en 2023, ça donne quoi ? 🎥
Aujourd’hui je suis installé sur la Côte d’Azur et je continue à faire des vidéos en montagne car je suis devenu ambassadeur et photographe / vidéaste pour une marque de vetement technique française Lagoped. Je continu à réaliser des publicités, courts métrages, interviews, films événementiels pour des entreprises de la région mais aussi à l’international. Je continue aussi les voyages car je suis devenu expert en réalisation de reportage terrain dans le domaine de l’aide au développement, essentiellement en Afrique. Donc entre les sommets enneigés, les tournages à Monaco et les reportages terrain en Afrique, il n’y a pas un jour qui se ressemble !
Mes conseils si tu veux te lancer dans la vidéo …
Après un parcours de 14 ans en autodidacte pour réussir à vivre de ma passion, les conseils que je donnerais à un jeune qui veut se lancer, ou une personne en reconversion, seraient les suivants :
- Comme le dit si bien Orelsan “Si tu veux faire des films, t’as juste besoin d’un truc qui filme. Dire « j’ai pas d’matos ou pas d’contact » c’est un truc de victime”. Si tu veux te lancer comme vidéaste, achète ton propre matériel et entraîne toi avec jusqu’à ce que tu le maîtrises sur le bout des doigts. Pas besoin d’avoir une caméra super chère, le plus important c’est de maîtriser ton outil et d’avoir les bons objectifs pour être polyvalent selon les projets qui te seront proposés. Idem pour le montage, il te suffit d’avoir un ordinateur récent et de te former sur un logiciel de montage professionnel.
- Poste ton travail sur les réseaux sociaux ! Plus tu es présent, plus les gens pensent que tu es beaucoup demandé et professionnel. Les gens ont beau savoir que tu es vidéaste, si tu n’es pas sous leur yeux constamment, ils n’ont pas le réflexe de penser à toi quand l’occasion se présente. Tu dois être omniprésent !
- Fais un maximum de mariages ! Sur les mariages et sur d’autres tournages, un vidéaste n’est pas seulement “le type qui filme”, c’est un chef d’orchestre. Il faut pouvoir réussir à driver l’humain et à avoir suffisamment de bagout pour arriver à mettre les gens à l’aise, les guider … Et les mariages sont très formateurs pour ça. Tu y travailleras ta rigueur, ta technique et ton relationnel.
Et mon dernier conseil, n’ai pas peur d’un truc que tu ne sais pas faire.
Si on te propose un projet pour lequel il te manque du matériel, loues-le ! Un projet pour lequel il te manque quelques connaissances ? Un truc que tu ne sais pas faire ? Au lieu de bégayer, dis oui, et tu verras après.
Aujourd’hui il y a des tutos pour tout sur YouTube, et apprendre sur le tas, il n’y a rien de plus formateur !
Enfin, si tu veux te lancer comme vidéaste, envisager une reconversion ou monter ta propre boîte de production vidéo, Solid Rusk t’a concocté un article dédié : 5 conseils de pro pour se lancer comme vidéaste.